Lazuli est un groupe français, du Gard plus précisément, et pour les classer dans un genre, on dira “rock progressif electro à textes et aux influences de World music”. Rien que ça.
Le groupe est composé de 6 musiciens :
– Dominique Léonetti, chanteur à la voix haut perchée et guitariste
– Claude Léonetti, joueur de Léode : une sorte de guitare / synthétiseur / scie musicale / pédale d’effet / bout de bois qu’il a conçu suite à la paralysie de son bras gauche après un accident de moto.
– Sylvain Bayol, joueur de Chapman Stick, sorte de guitare basse avec une douzaine de cordes, mais aussi joueur de Warr Guitar, à mi-chemin entre le Chapman stick et la guitare, et avec quand même une douzaine de cordes…
– Gédéric Byar, guitariste sur des guitares traditionnelles.
– Fred Juan, percussionniste et joueur de Marimba.
– Yohan Siméon, percussionniste également. Cet ensemble pour le moins hétéroclite livre une musique originale, mélange de plusieurs genres, portés par les textes très poétiques de Dominique Léonetti.
Par exemple rien que le titre « En avant doute » nous montre bien le genre de jeux de mots tout simple mais lourd de sens qu’affectionne le groupe. L’album débute d’ailleurs par ce titre, très énergique derrière ses premiers mots à la limite du murmure… La Léode et le Marimba créent une superbe ambiance, et le texte trotte dans la tête bien après l’écoute terminée… « Laisse Courrir », avec son rythme plus electro, et ses riffs de guitare inquiétants, laisse bientôt la place au « Repas de l’ogre », un morceau qui rappelle énormément les premiers Genesis, ou les vieux morceaux d’Ange. A propos d’Ange, la seconde partie de « Capitaine Cœur de Miel » est remise à neuf puisque Lazuli la reprennent, avec solo de Léode et divagations verbales de Dominique Léonetti. La qualité de son n’est pas comparable avec l’original, donc je ne dirai pas qu’il le surpasse largement … Autre clin d’œil au patrimoine musical francophone avec « La valse à cent ans », preuve qu’on peut faire des superbes chansons d’amour. Plus calme que les morceaux précédents, mais très émouvant grâce au texte et à la voix cristalline de Dominique. « Film d’Aurore » est plus étrange, un rythme entêtant, un crescendo électrique, un écho magnifique. Encore une perle. « Ouest Terne », ou comment départager ce morceau des autres puisque tous sont des petits bijoux. Un texte intelligent, mélancolique, sur une ambiance aux sonorités asiatiques. Pourrait faire un single. « L’arbre », le morceau qui m’a fait découvrir ce groupe, ambiance doudouk samplé par la Léode, message mélan-écologique sur la voix sublime de Dominique. Très énergique, disons la cerise sur le gâteau. Et l’album se termine avec « Cassioppée » et sa mélodie subtile, refrain qui fait très « fin de voyage » mais aussi « promesse d’un autre ». Un final instrumental clôt cet album pour le moins chef d’oeuvresque.
Et encore je ne vous parle pas du DVD bonus, avec 7 titres en live, un documentaire sur les coulisses de plus de 30 minutes, une gallerie de photos, un clip etc…
Visitez le site du groupe pour écouter plus d’extraits :
http://www.lazuli-music.com
http://www.myspace.com/wwwlazulimusiccom
belle chronique de cet album sublime qui n’a d’égal que la gentillesse de ce groupe hors norme .
une écoute de leurs albums suffit pour ce dire qu’à notre époque staracadémisée ou nouvelle starisée qui pollue tout le marché du disque il existe un groupe qui reussit un parcours excemplaire dans le monde mais pas dans notre pays .
cette année ils sillonnent l’héxagone c’est donc une occasion de les voir sur scène et de les acclamer comme ils le méritent.