Halle – fuckin – lujah brothers & sisters ! C’est l’heure de la messe trash blues dark synth punk rock’n roll du Reverend, qui signe un nouvel album avec Milan Slick.
Matt Van T
La première partie est assurée par Matt Van T, un musicien lillois adepte du one man band : caisse claire, charley, valise customisée avec une peau de tom pour faire la grosse caisse, guitare, micro vintage et un porte harmonica autour du cou pour compléter la panoplie. Et il joue de la good’ol country music ! On est transporté dans O’Brother , le film des frères Coen. Sa musique rappelle ce genre un peu oublié, mais personellement j’adore, quand c’est joué et chanté comme ça. Il n’a pas encore sorti d’album, mais il est du Kentucky de Lille, donc les occasions de le revoir sur scène ne devraient pas manquer.
Reverend Beat-Man & Milan Slick
Quelques mois après son passage à La Faune, le musicien Bernois le plus influent du monde, a troqué son chapeau de paille pour le feutre noir, et a sorti un nouvel album avec Milan Slick. Je les avais découverts ensemble à l’Aéronef il y a quelques années, mais leur set m’avait laissé sur ma faim. Cette fois c’est beaucoup plus convaincant. Milan a 20 ans, un style à la Nick Cave, et son gothique décadent va très bien avec le style du Reverend.
Sur scène il se partagent une batterie à deux, en une sorte de deux demi one man band. Beat-Man est comme toujours à la guitare électrique gaucher, au charley et à la grosse caisse, et, juste à côte, Milan est au clavier pluggé sur des pédales pour un son bien destroy, et à la main droite, à la caisse claire et à un second charley. De temps en temps il passe à la guiatre électrique et se met dans el triangle laissé comme espace devant tout ce bazar.
Leur set reprend intégralement l’album sorti il y a quelques semaines « Death Crossed The Street ». On n’est pas dépaysé, Beat-Man fait du Beat-Man, et Slick apporte une petite touche darkwave, et chante même sur « In The End » qui sonne très Kurt Cobain.
Après une intro habituelle où Beat-Man endosse l’idendité du Reverend en bouclant son col romain, ca commence très fort avec un titre de son précédent album « I Want To Fuck You Baby ». Le ton est donné. Milan maltraite son clavier de la main gauche, et les percussions de la droite. « I found out » de leur dernier album, ou le Reverend se sent vieux, précède « Junkie Child » dédiée « à tous ces gens dehors ». Après quelques soucis techniques pour Milan (d’abord son retour, puis sa guitare », il passe devant pour « Seduce », une composition assez minimaliste. et sur « In The End ».
« Slave To The Phone » était aussi sur le précédent album, un excellent titre bien groovy, puis c’est LE classique de Reverend Beat Man avec le fameux « Jesus Christ Twist », immanquable. « What Is Wrong With Those People In This World Today » tiendra lieu de… chanson engagée ? Le clavier de Milan en contre temps est excellent sur ce titre.
« Death Crossed The Street » est peut-être mon titre préféré de l’album, un peu moins « slap in your face » que les autres, comme « Shut Up » par exemple, un vieux rock’n roll à la sauce Beat-Man. « Feed My Brain » est aussi peut-être mon titre préféré de l’album en fait, un grand moment de folie sonore, comme le dit Beat-Man après :
It was great no ? All that without a melody. »
« I Want Your Sweat » avec Milan au micro et l’apocalyptique « It’s a Matter Of Time » avec le Reverend qui se balade dans la salle éclairé par un projecteur dans sa main terminent un set de folie, avec l’ambiance unique propre aux concerts du Reverend. Je ne m’en lasse pas.
Un grand merci à Ginger Kick pour l’organisation de cette soirée et le pass photo !