So where do I start…

Après un accueil des plus chaleureux par la Doctor Jones Family et une après midi à Liège en compagnie d’autres membres de PG-FR très sympathiques (LaTortue, Patrick, Naminanu et Steam pour ne pas les nommer…), j’ai eu la chance d’assister à un concert au Spirit Of 66.
Celle salle a une excellente réputation, d’une part pour sa programmation riche et de qualité, mais aussi et surtout pour le cadre de la salle elle-même : il s’agit d’un grand café (capacité maximum 350 places) aménagé en salle de concert, avec une fosse et un balcon, le tout dans une déco USA des années 70.

Ce soir j’ai donc vu IQ au Spirit of 66. IQ est un groupe de rock progressif « soft », dans la même veine que Genesis ou Yes dans les années 70. Il n’y a pas vraiment de définition officielle pour « rock progressif », mais pour les néophytes, disons qu’il s’agit de rock, sans le côté « commercial » qui veut que les morceaux aient tous un rythme binaire et durent 3 minutes 30 pour passer à la radio.
Dans le progressif, tous les musiciens sont virtuoses, tous ont droit d’être mis en avant, aucun instrument ne prédomine l’autre (sauf dans un certain groupe mais ce n’est pas le sujet…).

IQ a débuté dans les années 80, et fête au Spirit ses 25 ans de carrière. Il est composé des musiciens suivants :

– le chanteur, Peter Nicholls, une voix étrange, parfois monotone mais souvent évocatrice. Le genre de voix qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Personnellement j’adore.
S’est énervé parce qu’aucun de ses micros ne marchait en début de concert.
– le guitariste, Mike Holmes, virtuose de la canette de bière et de la Strato, échangeant l’une pour l’autre entre les morceaux, et qui fait régulièrement le clown sur scène.
Nous a fait promettre de foutre le camp après le 5ème rappel.
– le bassiste, John Jowitt, un autre virtuose, comme toujours c’est en live qu’on se rend le mieux compte du travail qu’il fait sur les morceaux d’IQ.
Prenait sa douche lors du dernier rappel, est arrivé sur scène en retard, une serviette autour de la taille pour jouer de la pédale basse.
– le batteur, Andy Edwards, un surdoué qui tape très fort, un jeu très puissant, mais il faut bien ça pour porter la musique d’IQ
A un chien en peluche tout mignon qui contraste bien avec la déco de sa batterie.
– l’homme de l’ombre, le claviériste Martin Offord, qu’on a pas beaucoup vu, caché entre les claviers et une casquette très tendance… mais qu’on a entendu ! Entre les ambiances et les soli à la Wakeman, Offord est sans doute la pièce maîtresse de IQ

Le concert était annoncé à 18h30 au Spirit of 66, mais suite à une erreur d’affichage, le concert n’a pas pu commencer avant 20h. L’attente fut longue, mais nous étions en bonne compagnie, les pgfriens susnommés rejoints par Samsagace et Bignou, juste devant la scène, c’est donc resté supportable.

A 20h00 ; le groupe entre sur scène et commence à jouer. Le son est excellent, mais le mixage perfectible ; on entend très bien la batterie, la basse et les claviers, mais la guitare est sous mixée et on n’entend pas du tout Peter, qui fait ce qu’il peut pour régler son micro, mais rien n’en sort. Changement de micro : guère concluant. Le roadie revient avec le micro de départ, et on entend enfin le chant.Le groupe commence donc en enchaînant deux morceaux rythmés, « Breathtaker » et « Wurensh », que je ne connaissais malheureusement pas.
Ils poursuivent avec « Sacred Sound » issu du dernier album, et je me retrouve en terrain connu. Je regrette beaucoup de ne pas avoir mieux potassé la discographie du groupe, j’aurais sans doute apprécié encore mieux chaque morceau. Celui-ci est excellent, 10 minutes d’ambiance portée par les claviers, avec un pont ou Mike et John s’en donnent à cœur joie. Du fond de la scène, Andy, très concentré, emmène le groupe d’un bon rythme. Je regrette juste que le mixage n’ait pas plus mis en avant la guitare et la voix.
Peter s’adresse à son public à la fin du morceau, moitié en français moitié en anglais. On sent le groupe à l’aise, et à voir le public, c’est comme si IQ était à la maison : quelques T-shirts Genesis, The Musical Box, Peter Gabriel (même une veste Peter Gabriel, très jolie mais j’en connais un qui n’a pas du avoir froid dans la salle ;-)) mais surtout beaucoup de T-Shirts IQ : le fan club est là en masse.
Ils annoncent qu’ils vont jouer une nouvelle chanson qui s’appelle « Frequency ». Curieusement, je ne la connaissais pas (normal) mais j’ai beaucoup aimé, alors que les premiers titres ne m’ont pas marqués. Un rythme très lourd, le duo batterie basse est plus que jamais présent. Vivement le prochain album.

Peter Nicholls explique qu’ils fêtent leurs 25 ans de carrière, mais aussi l’anniversaire de Dene, un des membres de l’équipe. Il est invité à aller sur scène et à jouer du tambourin sur le morceau suivant : « It All Stops Here ». Encore une fois je ne connaissais pas, donc je n’ai pas profité pleinement du morceau mais il avait l’air de plaire beaucoup aux fans.
Mike râle ensuite, prétextant qu’une corde est abîmée ou cassée. Il amuse la galerie pendant qu’un roadie lui apporte une guitare de secours. Au final la strato marche très bien et Mike a totalement snobé le pauvre roadie.
Vient ensuite LE morceau que je voulais, le titre que je préfère sur l’album The Seventh House : « Erosion ». Une ambiance toute calme mais qui a le mérite de planter un décor, le premier couplet chanté à la perfection par Peter, et le groupe qui prend le train en marche au refrain : magnifique. Très court, mais un des grands moments pour moi.
Les premières notes de « Leap Of Faith » se font entendre. Une superbe chanson, surtout au niveau du chant de Peter Nicholls, tour à tour joyeux et inquiétant. Martin nous livre un final digne de Wakeman, en duo avec Mike qui nous gratifie d’un superbe solo.
Ils jouent une autre nouvelle chanson « Already Gone », pas aussi impressionnante que « Frequency », beaucoup plus calme, sans solo, limite single. Mais bon ça reste IQ.
Un autre titre que j’espérais secrètement : le magistral « The Seventh House ». Les musiciens ont fait une interprétation parfaite, Peter Nicholls interpréte avec son cœur l’histoire de ce soldat de la première guerre mondiale, pendant que défilent des diapositives de cette guerre en arrière plan. Superbe mise en scène, un très grand moment de musique, très intense.
Sans répit, ils enchaînent sur « Human Nature », un autre standard du groupe à voir les fans, mais qui m’est inconnu également. Un bon titre en live, la complicité entre les membres du groupe fait plaisir à voir, Mike ne tient plus en place, en revanche il tient très bien l’alcool et il fait tout le temps le clown. Très bonne ambiance.

Enchaînement sur ce qui a été la surprise de la soirée : « The Enemy Smacks ». Un morceau qui m’était totalement inconnu. Peter commence à jouer avec une corde d’une trentaine de centimètres, et se fait un garrot à hauteur du coude. Il mime une séance de défonce en simulant la piqûre avec son doigt. Un sentiment de malaise s’installe. Je regarde Peter, hypnotisé par sa performance scénique, devenir de plus en plus incontrôlable. Il s’éclipse en coulisses. Mike et John en profitent pour faire un petit duo, toujours dans l’ambiance plutôt sombre de la chanson.
Et Peter revient sur scène, portant un masque blanc sur son visage. Les lumières ont encore baissé. Il avance, voûté, scrutant le public. Il s’agenouille au centre de la scène, et se penche au dessus de nous. Il agrippe Patrick sous le menton, comme pour l’embrasser, puis se recule en hurlant hors micro. Il avance vers nous, Leslie n’est pas rassurée, mais c’est la Tortue qui prend, il est agrippé à son tour pour le baiser de la mort. Peter retourne sur scène, agenouillé. Les lumières deviennent stroboscopiques pendant qu’il se convulse, la tête entre ses mains. Il retourne en coulisses, et revient une dernière fois sur scène après un autre solo, cette fois vétu d’une tunique à capuche noire, toujours avec son masque blanc. La mort est sur scène, et ça en jette. Le morceau se termine sur la mort, shootée, qui se meurt. Les fans étant habitués, ça n’a pas du les surprendre, mais moi qui ignorait totalement cet aspect du groupe, qui plus est après plus d’une heure de concert sans mise en scène particulière, j’ai été agréablement surpris.Et c’est terminé, ou du moins ils veulent nous le laisser croire. Ils saluent, tous sourires jusqu’au oreilles. Mike traîne un peu mais ils finissent par tous aller en coulisses.
Pas pour longtemps puisqu’ils reviennent pour jouer « Subterranea »: très bon, joué à la perfection malgré un manque de sérieux évident du groupe sur scène.
Deuxième rappel avec « The Wake », tiré de l’album du même nom, mais dans une version plus punchy.

Et de trois avec le superbe « Cinema Sh… euh non Widow‘s Peak » une des plus belles chanson de leur premier album, ou Andy s’en donne a cœur joie avec les variations de rythmes : calme au début, martial ensuite. Impressionnant.
Et les IQ repartent en coulisses.Mais le public n’en a pas encore assez, et les musiciens reviennent avec Dene (plus à l’aise qu’en début de concert) pour jouer « No Love Lost », là encore un morceau très rythmé, mais je ne peux pas comparer avec l’original. A noter que John était déjà parti pour la douche puisqu’il est revenu sur scène en caleçon !
Ils saluent une fois de plus et retournent encore en coulisses.
Aidés par Dene du côté de la scène, le public réclame le groupe…qui revient même si l’attente est plus longue ! Mike, une canette à la main, prend le micro et nous dit en substance « Encore une et après… allez vous faire f… ». Seul John manque à l’appel lorsqu’il commençent à jouer un passage de « Last Human Gateway ». Il les rejoint vêtu d’une serviette de bain pour jouer de la pédale basse !

 

Le concert se termine donc dans le délire le plus total, ils saluent une dernière fois, le public est ravi et tient sa promesse, 5 rappels c’est déjà très généreux de leur part !La foule se disperse dans la salle, la plupart du côté du bar, et on ne tarde pas a voir Mike descendre dans la salle pour se prêter au jeu des séances photos et autographes (une fois que les téméraires fans avaient réussi à retirer le cellophane du DVD ;) ). Andy descend à son tour, fait présent de ses baguettes à un fan, suivi par l’exubérant John qui a affiché son sourire sur quasiment toutes les photos prises après le concert. Peter est descendu à son tour. Une très bonne ambiance règne dans la salle, mais on ne s’attarde pas trop : le concert ayant commencé en retard, il nous faut encore faire 2 heures de route pour rentrer sur Lille, et je travaillais le lendemain !

Le concert valait le déplacement, et c’est sans compter sur la rencontre des membres de PGFR après 3 ans de forum, la ballade dans liège et la découverte de cette magnifique salle !
Une chose est sûre : on reviendra…pour IQ ou autre ;-) !
Merci à Doctor Jones pour l’accueil, les pâtes épicées, les laquements et la bonne Musique !
Merci aussi à Steam & Samsagace pour la setlist !

1 commentaire
  1. good band,excelent,this one is for their last work to the date.and i hope that they release a new album soon..thanks to this page i can see their talen on scene..

    i agree with this…cheers!

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